Une société Suisse a une nouvelle fois fait appel à dB Vib Consulting pour réaliser une étude d’impacts acoustiques sur ses installations. Cette fois-ci il s’agissait de réaliser l’étude d’impacts acoustiques de son site en Suisse afin de s’assurer de la conformité à l’ordonnance fédérale sur la protection contre le bruit (OPB°)
dB Vib consulting a tout d’abord réalisé des mesures acoustiques sur site puis a modélisé le site industriel pour établir le cadastre de bruit émis par le site uniquement.
Réglementation OPB applicable au bruit de l’industrie et des arts et métiers
Champ d’application :
Les valeurs limites d’exposition s’appliquent au bruit produit par ;
- Les installations industrielles, artisanales et agricoles ;
- La manutention des marchandises dans les installations industrielles, artisanales et agricoles ainsi que dans les gares et les aérodromes
- Le trafic sur l’aire d’exploitation des entreprises industrielles et artisanales ainsi que les environs immédiats des bâtiments agricoles
- Les parcs à voitures couverts ainsi que les grandes places de parcage à ciel ouvert hors des routes
- Les installations de chauffage, de ventilation et de climatisation
Les installations de production d’énergie, d’évacuation, d’extraction et de transport à bande, les téléphériques et les funiculaires, les remontées mécaniques ainsi que les installations destinées à la pratique de sports motorisés, qui sont exploités régulièrement durant une période prolongée, sont assimilés aux installations industrielles et artisanales.
Valeurs d’exposition :
Evaluation du niveau de bruit :
- Le niveau d’évaluation Lr pour le bruit de l’industrie, des arts et métiers et autres bruits semblables, se calcule séparément pour le jour ( de 7 à 19h) et pour la nuit ( de 19 à 7h ) à partir des niveaux d’évaluation partiels Lr,i de chaque phase de bruit .
Lr = 10 · log ∑i 10 0.1 · Lr,i
- Le niveau d’évaluation partiel Lr,i se calcule pour la durée moyenne journalière de la phase de bruit i comme il suit :
Lr,i = Leq,i + K1,i + K2,i + K3,i + 10 · log (ti/to)
Signification :
- Leq,i : niveau moyen pondéré A pendant la phase de bruit i ;
- K1,i : corrections de niveau pour la phase de bruit i ;
- K2,i : corrections de niveau pour la phase de bruit i ;
- K3,i : corrections de niveau pour la phase de bruit i ;
- Ti : durée journalière moyenne de la phase de bruit i en minutes ;
- To = : 720 minutes.
Les phases de bruit sont les périodes durant lesquelles le niveau acoustique ainsi que les composantes tonales ou impulsives sont perçus de façon uniforme au lieu d’immission.
La durée journalière moyenne (ti) de la phase de bruit i se calcule à partir de sa durée annuelle (Ti) et du nombre annuel de jours d’exploitation (B) : Ti = Ti/B
Pour les installations qui seront construites ou modifiées, la durée journalière moyenne de la phase de bruit i est déterminée sur la base des prévisions d’exploitation.
Le niveau d’évaluation est ensuite pondéré selon 3 facteurs :
- Bruit mesuré jour ou nuit
- L’audibilité des composantes tonales du bruit au lieu d’immission
- L’audibilité des composantes impulsives de bruit au lieu d’immission
Cadastre de bruit :
Pour les routes, les installations ferroviaires, les aérodromes ainsi que les places d’armes, de tir et d’exercice militaires, l’autorité d’exécution consigne dans un cadastre (cadastre de bruit) les immissions de bruit déterminées selon l’art. 36.33
Les cadastres de bruit indiquent :
- l’exposition au bruit déterminée
- les modèles de calcul utilisés
- les données d’entrée pour le calcul du bruit
- l’affectation des territoires exposés au bruit selon le plan d’affectation
- les degrés de sensibilité attribués
- les installations et leurs propriétaires
- le nombre de personnes concernées par des immissions de bruit supérieures aux valeurs limites d’exposition en vigueur
L’autorité d’exécution veille à ce que les cadastres soient contrôlés et rectifiés, elle remet les cadastres à l’Office fédéral de l’environnement à sa demande. L’office peut édicter des recommandations afin que les données soient saisies et présentées de manière comparable. L’Office fédéral de l’aviation civile est responsable de la détermination des immissions de bruit provoqué par l’aéroport de Bâle-Mulhouse sur le territoire suisse. Toute personne peut consulter les cadastres de bruit dans la mesure où ni le secret d’affaires et de prépondérants ne s’y opposent.
Etape 1 : Mesures acoustiques environnementales :
Tout d’abord l’équipe d’acousticiens a réalisé les mesures chez les riverains les plus proches du site, soit 4 points de mesures, situés dans deux zones de degré de sensibilité différentes
Les mesures de bruit réalisées sur ces points ont mis en exergue des dépassements de niveau de bruit ambiant par rapport au niveau de bruit maximum autorisé par la réglementation sur deux des points de mesures en période nocturne uniquement.
Ensuite dB Vib a également réalisé des mesures de bruit sur site en limite de propriété. Ces mesures réalisées en 6 points du pourtour du site de nuit comme de jour, avaient pour vocation de recaler le modèle qui sera ensuite réalisé par les acousticiens.
Etape 2 : Quantification des sources de bruit
Puis, afin de modéliser au mieux le site industriel les équipes dB Vib se sont attachées à effectuer des mesures de bruit à l’extérieur de chaque bâtiment du site et ceci pour chacune des sources de bruit. Ce n’est pas moins de 330 points de mesures, de 1 à 3.5m, d’environ 100 équipements source de bruit qui ont été réalisées.
Etape 3 : Modélisation et simulation acoustique de site
La modélisation du site consiste à représenter le site et son environnement proche en 2D et 3D dans le logiciel IMMI. Pour être le plus fidèle possible chaque bâtiment, chaque obstacle est représenté jusque chez les riverains les plus proche du site.
Ensuite on insère les sources de bruit du site. Pour la simulation des sources, on réalise un recalage de la puissance acoustique en basant sur les mesures de pression acoustique proche des sources (réalisées en étape 2).
Le niveau de puissance acoustique est ajusté dans le logiciel de calcul grâce à la simulation d’un récepteur placé à proximité de la source à recaler. Lorsque le niveau de pression calculé par le logiciel est proche du niveau de pression réellement mesuré (+/- 1db) on considère que la puissance acoustique de la source est recalée (modélisation proche de la réalité).
A l’issue de cette première modélisation on s’assure que les niveaux de bruit ambiant calculés par le logiciel sont proches (+/- 1 dB) des bruits ambiants nocturne réellement mesurés en limite de propriété.
A l’issue du calcul, et une fois le modèle recalé, les niveaux de bruit simulés chez les riverains apparaissent inférieurs de -8 à -10 dB par rapport aux niveaux de bruit mesurés sur site. Cela signifie que les niveaux de bruit ambiant réellement mesuré sont impactés par d’autres sources de bruit que celles émises par le site industriel étudié.
Conclusion
Après de nombreuses et fastidieuses mesures sur sites puis une modélisation rigoureuse du site, un recalage précis des sources de bruit du site, les équipes dB Vib Consulting ont pu fournir un rapport précis de l’impact acoustique du site sur son environnement présentant le cadastre bruit du site. Et, cette étude a également permis de démontrer que la contribution sonore émise par le site en question est conforme à la réglementation en vigueur.
dB VIB peut réaliser pour vous de nombreuses études acoustiques industrielles.